Gladiatrice est un projet de création théâtrale, restitution poétique et point d’orgue de l’ensemble de l’expérience traversée dans le cadre du projet 2015-2018: COPERNIC
Dans la continuité de sa ligne artistique, la compagnie Chagall sans M aborde pour l’écriture de son futur spectacle Gladiatrice la différence, dictée par les sociétés depuis des siècles, qu’il y a de naître Homme ou de naître Femme. Sur la problématique d’égalité qui subsiste depuis tout autant de temps.
>>> REPRESENTATIONS <<<
12/10/2018 : salle Marcel Oms, Alenya (66) – 21h
07/12/2018 : Le Périscope, Nîmes (30) – 20h
09/02/2019 : Théâtre Jacques Coeur, Lattes (34)- 20h
CREATION OCTOBRE 2018
Le spectacle met en scène un va-et-vient baroque de femmes et d’hommes aux prises avec leurs contradictions.
Conflits ouverts ou alliances éphémères, dans l’espace public, dans la sphère privée et dans l’intimité ; affects et stratégies, perfection féminine et idéal masculin, les personnages de ce conte de l’absurde vivent un âge du Monde où l’utopie de l’égalité serait à l’oeuvre.
Mascarade humaine du sexe social, écriture au couteau et écriture de plateau, langue et corps, agis par des codes puis agissant sous le coup des émotions et de l’extraordinaire communs : voilà comment nous imaginons renverser le Monde, avec beaucoup de joie.
Comment se cristallisent les différents effets issus de la domination de certains par d’autres ?
Quel rôle joue le langage dans la reproduction inconsciente des inégalités et des discriminations ?
Quelles différences peut-on observer dans les différentes sphères qui constituent la vie d’un individu ? Est-ce que l’on est en prise avec les mêmes mécanismes dans le salon familial ou dans l’espace public ?
Questionner ce que nous aurions à perdre et à gagner dans un monde où l’égalité entre sexes ne serait pas un vain groupe nominal : à la fois satire sociale et ode à l’espèce humaine, ce spectacle, qui clôt notre cycle de créations COPERNIC, raconte ce monde possible, à travers l’histoire d’un groupe de personnes empêtrées dans leurs rôles et tentant de s’en échapper. Pour cela, elles devront accepter de déconstruire leur passé et de décortiquer leur présent pour reconstruire durablement leur avenir.
Conception et mise en scène Claire Engel
Texte Ludovic Abgrall & Claire Engel
JEU Christophe Brombin, Camille Daloz, Charlotte Daquet, Stefan Delon & Fanny Rudelle
Scénographie Emmanuelle Debeusscher
Espace sonore Eric Guennou
Musique Jean-Christophe Sirven
Lumières & régie générale Christophe Mazet
Vidéo Laurent Rojol
SOUTIENS
DRAC Occitanie, Région Occitanie, Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales, Ville d’Alenya, Le Périscope Nîmes, Le théâtre Jacques Coeur à Lattes, La Bulle Bleue – Magdalena à Montpellier, Humain trop Humain-CDN de Montpellier
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Note d’intention : vers un spectacle en miroir
L’égalité est une utopie que je crois réalisable à mon endroit, avec beaucoup d’efforts pour me débarrasser de ce qui en entrave le processus gymnastique permanente et quotidienne, dans la sphère privée et dans la sphère publique ; je pose donc la question : « est-elle réalisable à l’échelle d’une organisation sociale – travail, famille, nation?». En avons-nous, collectivement, individuellement, envie ?
Gladiatrice parlera autant, et à bienveillance égale, des hommes que des femmes dans leur construction sociale et des assignations grotesques qui leur sont attribuées dans le monde. Les histoires feront l’Histoire ; les jeux de Société seront un jeu de société. L’espace de la scène comme un jeu, donc, où se jouent les jeux, les « je» de notre avenir, peut-être…Ecriture au couteau et écriture de plateau, langue et corps, agis par des codes puis agissant sous le coup des émotions et de l’extraordinaire communs : voilà comment nous imaginons renverser le Monde.
Adam et Eve chassés du Paradis – source Internet
Nous savons que La Dispute de Marivaux reste en filigrane : l’utopie d’un monde sans préjugés, d’un « premier âge du Monde», creuse le sillon fort de la naissance des émotions par la rencontre avec l’autre.
Mais si Marivaux met en jeu des enfants qui n’ont pas dépassé le stade du miroir et sont des monstres-victimes d’égocentrisme, notre « dispute» mettra en scène des adultes se dépassant par l’accès aux émotions, justement.
Il sera question d’égalité, beaucoup de liberté, de fraternité – un peu, beaucoup de sexe, dans tous les sens du terme.
Il sera question de ce qui nous lie, nous rassemble.
L’aurore boréale et le tremblement de terre, la découverte d’une planète ou l’attentat. La contemplation, la catastrophe et le mystère. Le désir et le rire, la musique, en font aussi partie.
Visuel Ludovic Abgrall